Aux chemins caillouteux du midi, à ses roches arides, à ses collines crayeuses et sa lumière implacable convenait une matière épaisse, travaillée en profondeur. La plupart des peintres cherchent à traduire tactilement le paysage en jouant d'une pâte grumeleuse, en multipliant les rehauts, et ils en tirent des effets raffinés et puissants.
Recommandé par son professeur Dupuy, Lizal travaille en 1899 dans
l’atelier de Gérôme, alors au sommet de sa gloire. Il réside 6, rue de la
Sablière, dans le 6e arrondissement. En mai, il se rend au Salon où il
vient d’être refusé, tandis que son ami bayonnais est loué10 ; il cherche
quel sera l’art du prochain siècle : « D’aucuns s’en vont déjà à un réalisme
mystique. L’art de demain, c’est le naturalisme qui sait trouver l’idéal,
l’âme des choses et des êtres ; la vie, la vérité de la nature11. » Ce naturalisme
adouci, nourri du symbolisme des poètes de Mées caractérise
bientôt plusieurs de ses toiles.
Il tenait son papier toujours humide, de sorte que lorsqu'il revenait à son travail les nouvelles teintes se fondaient avec les anciennes (...) Constantin trouva le moyen d'être coloriste en broyant du noir.