AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Bibliographie de Jean-Claude Diamant-Berger   (3)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
ME VOICI, SORTI DE L'ENFANCE…


Me voici, sorti de l'enfance encore ébloui du baptême
et ne sachant rien que de mémoire et je me regarde en pleurant
Nu devant ma vie et dans les mains quelques prières
et seul mes richesses où sont-elles ? je me souviens de mes
 parents
de mon pays, de mes amis, des anciennes chansons de mon âme
ils errent par là-bas de l'autre côté de l'histoire
et je suis seul et je regarde l'océan près de moi : le vent comme
 une monture
soupire et s'impatiente et doucement je le caresse
et le soleil en face se lève fil à fil
comme une araignée dans les murs et son ventre jaune respire.
Je vais chanter tout d'un trait sur le siècle
et leur déverser d'un grand coup ces paroles qui me brûlent
et qui se tordent dans ma poitrine comme les arbres de l'automne
que le vent relève il les tire tête en arrière
et leur tranche la gorge ; dans les rivières lourdes comme des
 chrysanthèmes
leur sang tombe en goutte de fer
Comment retenir ces poèmes et qui me prêtera les mains de
 Phébus
qui retient les chevaux ivres du soleil et qui les tord sur eux-
 mêmes et les fait rentrer dans leur antre
tandis que la mer tremble comme une femme et que les oiseaux
 de l'automne
frémissent dans les feuilles comme le miel des abeilles dans la
 cire….
Commenter  J’apprécie          30

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jean-Claude Diamant-Berger (1)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz des sommets

"– Non, pour te le dire franchement, je ne trouve pas que ce soit si formidable, dit Hans Castorp. Où sont donc les glaciers et les cimes blanches et les géants de la montagne ? Ces machins ne sont tout de même pas bien haut, il me semble. – Si, ils sont haut, répondit Joachim. Tu vois presque partout la limite des arbres. Elle est même marquée avec une netteté particulièrement frappante, les pins s’arrêtent, et puis tout s’arrête, il n’y a plus rien, rien que des rochers, comme tu peux t’en rendre compte. De l’autre côté, là-bas, à droite de la Dent Noire, de cette corne là-haut, tu as même un glacier. Vois-tu encore le bleu ? Il n’est pas grand, mais c’est un glacier authentique, le glacier de la Scaletta. Piz Michel et le Tinzenhorn, dans le creux, tu ne peux pas les voir d’ici, restent également toute l’année sous la neige. – Sous la neige éternelle, dit Hans Castorp. – Oui, éternelle, si tu veux. Oui, tout ça est déjà assez haut, mais nous-mêmes, nous sommes affreusement haut. Songes-y. Seize cents mètres au-dessus du niveau de la mer. De sorte que les altitudes n’apparaissent plus beaucoup."

Thomas Mann/La Montagne magique
Hermann Hesse/Voyage à Nuremberg

13 questions
9 lecteurs ont répondu
Thèmes : peinture , montagnes , ascension , alpinisme , paysages , littérature , symbolisme , nature , romantismeCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}