C’EST AFFAIRE DE CORPS
Extrait 2
Ô soleil des soleils muet
― quand l’avenir se tait
le verbe se fourvoie ―
gronde avec véhémence
Largue les amarres
― les hommes ne voient plus
aube ni crépuscule ―
étonne le jour neuf
D’un ricochet sur l’eau
trace le fil visible
celui de la juste révolte
et que leurs poings se lèvent
Comme la brume s’étend
sur le pré en jachère
pour rafraîchir l’humus
des terres épuisées
//Cahiers trimestriels Autre Sud, Mars 2009, n° 44.