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Citation de sandokandamaio


Jenny Marie Godecaux
Johnny est seul dans la cuisine affreusement carrelée, où le moindre bruit fait écho. Assourdissant. Il est 3h21 du matin et il se dit, le nez dans sa bière : « La fauvette aux longs cils n’était qu’une furie, sans camp de base, ni rémission possible. Elle passe, petite danseuse pétrifiée, stupéfiée, éreintée... et pourtant si sûre d’elle-même, de sa chance -qu’elle appelle mourir !- et qui danse. Le plateau est éteint.
Personne n’est encore arrivé. Elle lève ses petits bras maigres vers les cintres, marmonnant tout bas et proférant à mi-teinte des serments qu’elle sait bien ne jamais devoir tenir ni aujourd’hui ni demain, puisque chaque soir, à l’heure de danser, elle prend congé de sa vie. »
Et moi, Johnny, dans mon tee-shirt blanc fripé, je suis là, le nez dans ma bière, sans émotion ni sentiment, sans rien que mon absence à moi-même, me répétant ses phrase à elle :
« Le voyage comptait 888 kms. Et son amant la trahit. Mon amour je dois mourir maintenant. Non demain. Aurais-tu été le même si tu avais enfreint ces lois. Voulez-vous connaître mon tremblement à la vie ? Je ne l’aime pas à tout prix, mais à aucun prix. Sans attente... »

© dominique ottavi. Tous droits réservés
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