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Critiques de Jeong-Saeng Kwon (7)
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Ma soeur Mongsil

Revenu en Corée après la défaite du Japon et son retrait du pays, le père de Mongsil fait partie des ‘'mendiants de Mandchourie'' arrivés après la seconde guerre mondiale sans argent, sans maison, sans terre. Laissée exsangue par les colonisateurs, la Corée est libre mais pauvre. Tandis que le père vend la force de ses bras chez les paysans, la mère, Milyang, lassée de ne pas manger à sa faim, prend la fuite pour se mettre en ménage avec Monsieur Kim, un riche propriétaire. Mais quand nait le petit Yeong-deuk, Mongsil est rejetée par son beau-père qui, lors d'une vive dispute, la blesse gravement, faisant d'elle une boiteuse. Son père la récupère et la fillette revient vivre auprès de lui et de sa nouvelle belle-mère, Bukchon. Quand la guerre qui oppose le sud au nord éclate, son père part au front et Mongsil veille sur Bukchon qui attend un enfant. Mais sa belle-mère, de faible constitution, décède en mettant au monde la petite Nan-nam. Mongsil a neuf ans mais elle a fait la promesse de s'occuper de sa soeur et ni la guerre, ni la faim, ni la honte de mendier ne pourront la faire renoncer.



Roman culte de la littérature jeunesse coréenne, Ma soeur Mongsil raconte le parcours tourmenté d'une petite fille dans un pays dévasté par des années de colonisation suivies d'une guerre fratricide. Personnage solaire au milieu des ténèbres, Mongsil est une survivante et une battante, une enfant courageuse et altruiste qui découvre ce que l'homme peut faire de pire mais aussi la générosité, l'entraide et la solidarité d'un peuple qui n'a pas été épargné mais a su garder sa part d'humanité.

Si l'écriture de Jung-saeng Kwon peut sembler simple et naïve, elle n'en est pas moins forte et décrit avec justesse les horreurs de la guerre et les souffrances du peuple coréen. Au milieu d'un conflit dont elle ne comprend pas les enjeux, Mongsil ne peut que constater que des Coréens se battent contre des Coréens et qu'il n'y a que la faim, la pauvreté, les maisons détruites, les morts pour résultats. Et malgré les obstacles, Mongsil se bat pour rester debout et pour sauver sa petite soeur condamnée par la mort de sa mère…

Un roman très dur mais qui laisse entrevoir la bienveillance et l'humanité de ceux qui donnent alors même qu'ils n'ont rien. Beau et émouvant.



Un grand merci à Franck Decrescenzo des éditions Decrescenzo.

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Ma soeur Mongsil

Ma Soeur Mongsil est une lecture qui sort de mes habitudes littéraires et c'est sûrement pour cela que j'ai eu envie de le lire, poussée par la curiosité de découvrir ce qui est depuis longtemps déjà en Corée, un best-seller. L'histoire se déroule dans les années 1950 en Corée, en pleine période de guerre entre le Nord et le Sud. On va suivre le destin de Mongsil, une jeune fille d'une dizaine d'années, que le destin ne va pas épargner. Alors que sa mère s'est remariée et a fini par l'abandonner, elle part vivre chez sa "seconde mère" et son père. Malheureusement, la guerre et la mort vont rattraper cette famille. En effet, le père est obligé de partir combattre et la belle-mère de Mongsil meurt en couche. Mongsil va devoir veiller sur sa jeune sœur et subvenir à leurs besoins malgré son jeune âge, dans un pays ravagé par la guerre et ses conséquences...



Ma Soeur Mongsil est un roman difficile par le sujet qu'il aborde. Mongsil est issue d'une famille pauvre et la guerre va avoir de lourdes répercussions sur une vie déjà dure. Famine, maisons détruites, insécurité permanente, vie misérable et laborieuse, les plus pauvres manquent de tout dans cette période. La guerre que mène Mongsil est une guerre intérieure, une lutte quotidienne, loin du combat des soldats et des enjeux politiques du conflit. La jeune fille rivalisera d'ingéniosité et de courage pour survivre avec sa petite soeur qu'elle porte sur le dos chaque jour. Le roman ne masque rien, ni l'horreur de la situation de Mongsil, ni le saccage de la guerre : la maladie, les arrestations injustes, la mort...Même si le texte veut aussi toujours pointer la lumière au bout du tunnel avec la solidarité entre les habitants que l'on découvre aussi au fur et à mesure de notre lecture.



Le style d'écriture de Ma Soeur Mongsil m'a au départ un peu déroutée. Ecrit très simplement, avec des phrases courtes et une narration externe, on est assez loin de la manière d'écrire de la littérature jeunesse aujourd'hui ( c'est une impression mais en vrai j'ai un peu de mal à expliquer ce qui m'a perturbée). Peu à peu je me suis habituée et j'ai pu pleinement apprécier ma lecture. Le texte est aussi enrichi de belles illustrations de Lee Chul-Soo. 



Un texte fort, sur une enfant confrontée à la précarité et dont le destin sera rattrapé par l'Histoire avec un grand H.
Lien : https://www.lirado.fr/ma-soe..
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Bonne nuit les ratons laveurs !

Un album tout doux et tendre.

Un album sur le bonheur de la vie.
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Ma soeur Mongsil

Agée d’une dizaine d’années seulement, elle avance en boitant avec sa jambe plus courte que l’autre, le peu d’affaires qu’elle possède porté à bout de bras, sa petite sœur sur le dos. Malgré tous ces fardeaux qui l’accablent, Mongsil traverse avec sagesse et solidité les tempêtes qui ravagent son pays : la décolonisation suivie de la guerre des deux Corée.



“Qu’est-ce que tu as, Mongsil ?

- Entre les soldats sud-coréens et nord-coréens, qui sont les bons et les méchants ?

- …

- Pourquoi ils s’entretuent alors ? “



Dans un pays meurtri où les familles sont séparées, notre petite héroïne se retrouve seule à plusieurs reprises. Elle doit trouver des moyens pour subvenir à ses besoins, ceux de sa petite sœur encore bébé et parfois même de son père censé la protéger mais qui rentre de guerre blessé et traumatisé.



Cette tragédie moderne de l’Histoire de Corée, Kwon Jung-Saeng choisi de nous la raconter par le biais de la petite histoire d’une petite fille pauvre dont l’espérance et l’humanité en fait presque un conte. Inévitablement, il traite de l’abandon, de la mort, de la guerre et de la douleur… Mais plus encore, à travers Mongsil et les grandes âmes rencontrées sur son chemin qui ont su garder de la bienveillance dans des temps aussi brutaux, c’est la force de l’amour que l’auteur met en lumière.



Ma sœur Mongsil de Kwon Jung-Saeng est un chef-d’œuvre de la littérature coréenne, une véritable leçon de vie qui redonnera foi aux lecteurs, qu’ils soient originaires de Corée, de France ou d’ailleurs.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Ma soeur Mongsil

1950, Corée. La guerre éclate entre le Nord et le Sud. Mongsil, petite fille boiteuse et pauvre, tente de s’occuper seule de sa petite sœur, dans un pays ravagé.



Comment survivre, dans un pays qui a perdu? Dans un pays qui sombre de nouveau dans les horreurs de la guerre entre le Nord et le Sud, alors que les blessures de la Seconde guerre mondiale ne sont pas pansées?



La guerre ne sert pourtant que de contexte. Car Mongsil ne cherche qu’à survivre du mieux qu’elle peut, dans un environnement hostile et dur. Dans un monde que, du haut de ses 10 ans, elle ne comprend pas.



Ce livre est une claque nécessaire. Un magnifique mais terrible témoignage, où la simplicité narrative accentue la dureté du récit. Mongsil nous donne à tous une leçon de courage et d’humilité.



C’est une histoire somme toute simple, mais pourtant déchirante. Une histoire qui, le livre à peine refermé, me pousse à écrire cette chronique. A l’effacer, puis à la réécrire. Encore et toujours. Car je n’arrive pas à lui rendre justice. Pas autant que j’aimerai.



C’est un roman vibrant et touchant, qui nous incite au partage, à la générosité et la solidarité. Un classique de la littérature coréenne, qui aujourd’hui encore, raisonne et reste d’actualité.
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Ma soeur Mongsil

Ma sœur Mongsil (몽실 언니) est un roman jeunesse qui m'a énormément touché. Ayant fait des études de coréen, j'ai forcément étudié cette partie de histoire de la Corée et donc je n'étais pas totalement ignorante concernant l'histoire de ce pays et également sa culture. Cependant, cela ne m'a pas empêché de "redécouvrir" cette période difficile en lisant ce roman.



Cette histoire se déroule pendant la guerre de Corée (1950-1953) qui commence peu de temps après la libération du pays de la colonisation japonaise qui aura durée pendant de nombreuses années (de 1910 à 1945). C'est donc un pays qui est déjà meurtri et dévasté avant même que la guerre commence.



Dans ce récit nous suivons principalement le personnage de Mongsil, une petite fille qui se retrouve à devoir s'occuper de sa petite sœur après la mort de sa mère. Avant ça, Mongsil aura vécu la séparation de ses parents et également la découverte de sa nouvelle belle-famille. Sa mère s'étant remariée avec un autre homme, elle va faire la connaissance de son beau-père qui est loin d'être heureux de sa venue. La vie dans cette belle-famille va être très difficile à vivre pour elle et il va lui arriver des épreuves difficiles, qui m'ont d'ailleurs beaucoup émue. Par la suite, elle va retourner vivre avec son père et va rencontrer sa nouvelle femme qui va mettre au monde une petite fille, la petite sœur que Mongsil va prendre sous son aile. Tout au long de l'histoire Mongsil va voyager dans différentes villes et vivre des choses difficiles pour une enfant de son âge. J'ai été admirative de sa force mental et physique. Elle ne lâche rien et se bat pour subvenir aux besoins de sa famille et donne beaucoup d'efforts à élever et prendre soin de sa petite sœur, alors qu'elle est encore elle-même qu'une enfant. Elle ne baisse pas les bras malgré les mauvais coups et les mauvaises rencontres, cependant, elle va quand même avoir de l'aide de voisins bienveillants. J'ai vraiment apprécié voir l'évolution de ce personnage, une petite fille innocente et naïve qui va nous montrer sa force et son envie de survivre.



On ressent toute les tensions, les doutes et les peurs des habitants durant cette période de guerre. On a de la peine pour eux et c'est vraiment très touchant. Malgré la pauvreté, les difficultés, la faim, la fatigue, la peur et la violence, il reste certaines personnes qui arrivent à garder leur bienveillance et ainsi s'entraident afin de surmonter les épreuves. Il y a bien sûr des personnages détestables mais je me suis attachée à certains d'entre eux et surtout à cette petite Mongsil.



Cette histoire poignante et bouleversante est superbement bien écrite, elle retranscrit vraiment bien les émotions de chaque personne et on s'imagine facilement les décors et la vie des coréens à cette époque. J'ai été complètement transporté avec eux au cœur de la guerre et on ne peut clairement pas rester indifférent, j'ai d'ailleurs trouvé certains moment vraiment déchirants.



Je comprend pourquoi ce récit est une œuvre phare de la littérature coréenne, et je pense que tout le monde devrait la lire au moins une fois. C'est une ode à la solidarité, au partage, à l'espoir et à l'humanité.



J'ai vraiment adoré lire ce roman et je rajoute que j'ai beaucoup aimé les différentes illustrations qu'on découvrent au fil de la lecture. Vraiment, je ne peux que vous recommander cette œuvre, c'est un gros coup de cœur pour ma part.
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Ma soeur Mongsil

"Ma sœur Mongsil", symbole du courage immense et l'humanité sans faille d'une jeune fille coréenne pendant la guerre.



Imaginez un instant. Vous êtes un enfant, pas plus de 10 ans, et alors que vous vivez déjà sous le regard empli de mépris et de jugement de vos paires pour avoir tenté de vivre un peu plus décemment sur le sol du bourreau, ici le Japon, la guerre éclate. Comment vous seriez-vous débrouillé ?



C'est ainsi que le commencement de la vie de Mongsil se dessine sous nos yeux : une petite fille forcée de choisir entre père et mère, meurtrie par l'histoire qui se joue malgré elle. Rapidement, elle se retrouve seule à s'occuper de sa petite sœur après le décès de sa belle-mère, la nourrissant difficilement.



Ce roman, œuvre phare de la littérature coréenne, bien qu'assez court et raconté très simplement recèle de la richesse de l'innocence d'une enfant, plongée malgré sa volonté dans la grande Histoire, dans un pays complètement détruit, toujours en guerre et dans une extrême pauvreté. La jeune Mongsil n'abandonne pas, prête à tous les sacrifices pour sa sœur, quand bien même elle ne comprend pas ceux qui possèdent le pouvoir de déchirer ainsi des familles entières. Elle réussit à déchiffrer les bouts d'humanité subsistant, elle comprend la difficulté de chacun à survivre et pose sur les autres un regard sensible et compatissant.



Ma sœur Mongsil est un beau rappel à nos sociétés « avancées » qui oublient parfois les difficultés et horreurs rencontrées ailleurs, qui paraissent souvent plus loin qu'elles ne le sont vraiment.



Un roman dur, sur la bêtise des conflits nés du néant, et sur la douceur et l'importance de l'humanité quotidienne.
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