Alors j’ai bêta-lou cet ouvrage et j’avais hâte de voir les modifications et le lâchage de l’autrice.
C’est un livre dystopique original, le premier qui va parler d’une éradication, du manque de femmes pour ne rien spoiler, et aussi relié l’intrigue à la musique, à la mélodie des mots. Sublimation, mœurs musicales est le meilleur titre que l’autrice aurait pu trouver.
Nous faisons la connaissance de Pia, Cléandre, Melchior, Kelso, Armand, puis dans le deuxième morceau, Bettina. Je m’arrête pour ne rien dévoiler d’autre.
Chaque personnage a sa tonalité, sa musique, nous emporte et même nous arrache une certaine émotion (Samuel, Chloé…). Comment ne pas être émue, quand tout change de main ? Le pouvoir, et le reste. Surtout qu'on peut faire beaucoup de choses avec des mains, que ce soit caresser, jouer, ou tirer les ficelles, empoisonner, s'amuser avec une éprouvette...
Parlons vocabulaire, il est excellent, peut-être pas dans le sens que vous croyez. Dans le sens où j’ai appris des termes, comme circlusion ou limerence, et où je n’ai pas vu les mots de la même manière. Ou lu. Ou ressenti.
Les intitulés des chapitres nous renseignent sur ce que l’on va vire (J’ai peur), (Cléandre) pour avoir son point de vue par rapport à Pia entre autres choses, (le secret de Cléandre) alors ok je triche un peu pour celui-ci, mais il ne faut pas tout dire. N’est-ce pas fausse pressée ?
Tout tourne autour de la musique, que ce soit au niveau de la construction de l’ouvrage (prélude, outro, morceaux, notes), du choix des mots, des accords, des personnages, de l’ambiance, et même au niveau des scènes olé olé. D’ailleurs très bien décrites. C’est au-delà d’une simple playlist à écouter, c’est à vivre. Les sons, ce que l’on pourrait assimiler à des répétitions, sont en réalité bien choisis. Vous avez des airs en tête qui vous viennent à la lecture de certains chapitres comme « voyage toujours en fraude » ? Alors lisez cet ouvrage !
L’Impitoyable, les « hommes », les « femmes », je fais exprès de séparer, vous comprendrez en lisant, les complots, la dimension politique qu’on attend d’une dystopie. Tous les éléments sont présents ! Même mieux, l’action est bien dosée, le côté science aussi, je ne spoile pas, le résumé parle de la dernière des femmes. Faut bien y remédier, non ? Soit en explorant, sait-on jamais, soit…
J’ai aimé, l’univers et la construction de l’ouvrage, les scènes olé olé, les descriptions, l’ambiance des scènes. La plume est fluide, tout se lit sans faux accords. Pia est excellente, tout comme Bettina même si j’ai un faible pour Valentina. Et Chloé peut-être aussi. Les thèmes abordés dans cet ouvrage sont particuliers et offrent une certaine résonance, jusque dans le « but » de la guerre débattu lors d’un dialogue, des espoirs pour sauver, chut… rien n’est laissé au hasard, j’aime ! L’histoire autour du Texum, le pourquoi du comment de la génétique, les conséquences, et d’autres expériences, j’ai aimé.
J’ai moins aimé, parfois le manque d’aération au niveau du texte. Autant ça peut se prêter pour un chapitre (attentat) autant pour d’autres on peut alléger la mesure. Et certains flous niveau dialogue/narration aussi. Oui j’ai grincé des dents.
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