On me disait de croire en l’avenir, que la vie me réservait aussi de belles surprises. On me parlait de mariage, d’enfants, et je ne voyais que ce jour où personne ne pourrait me conduire à l’autel, où chaque anniversaire de mon bébé serait teinté de ce hasard que j’avais maudit toute mon enfance : est-ce qu’« elle » le laisserait s’échapper pour nous rejoindre ? Je n’avais pas suffi à mon père que j’étais censée combler, je ne voyais pas comment un inconnu pourrait m’aimer.