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Citation de Coeurdechene


Arienrhod tourna le dos aux étoiles et retourna silencieusement sur la matière synthétique sensuelle du tapis pastel, vers le miroir. Elle contempla son reflet avec le même masque de porcelaine inexpressif qu'elle utilisait pour recevoir des représentants de commerce d'extramonde ou des délégations de la noblesse. Elle examina les torsades complexes de ses cheveux d'un blanc de lait, sous le diadème aux étoiles de neige, la perfection de sa peau translucide, elle passa une main sur sa joue, sur sa gorge couverte de bijoux, sur la soie scintillante de sa robe, douce comme une caresse, en sentant la jeunesse de son corps, aussi admirable aujourd'hui qu'il y a cent cinquante ans, au jour de son couronnement. Mais était-ce vrai ? Les sourcils légèrement froncés, elle se regarda de plus près. Oui... De la satisfaction, dans les yeux de couleur de brume et d'agate humide.

Il y avait une autre raison pour laquelle les extramondiens venaient à Tiamat en portant des cadeaux. Elle détenait la clef pour vieillir en restant jeune. Les mers de ce monde étaient une fontaine de Jouvence, à laquelle les riches et les plus puissants buvaient en payant et c'était elle seule qui en contrôlait la source... le massacre des ondins. C'était son jugement calculé qui décidait quel négociant ou personnage officiel d'extramonde servirait le mieux les intérêts d'Hiver, en échange de cet agrément... C'était son bon plaisir, pas si capricieux, qui accordait à ses favoris les droits d'exploitation de la mer, ou le droit à une précieuse fiole de liquide argenté. On disait que l'importance de la faveur dont jouissait un aristocrate pouvait s'estimer à sa jeunesse apparente.
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