Une forte épidémie de poliomyélite sévit en Australie, maladie infectieuse et contagieuse touchant particulièrement les enfants et les jeunes adultes. Nous sommes en 1954, un ancien pub de Leederville devient, pour faire face à ce fléau, une maison de convalescence. Appelé L’âge d’or, le nom de l’établissement renvoie l’écho d’un espoir, le souffle de vie de dizaines d’enfants et adolescents.
Elsa et Frank, respectivement treize et quatorze ans, sont les patients les plus âgés. Liés par la maladie qui affaiblit leur corps, ils découvrent ensemble le sentiment amoureux qui chavire leur cœur. Leur amour – leur âge d’or -, jette une lumière sur leur quotidien fait de souffrances et de soins.
Frank Gold, d’origine hongroise, a fui son pays en guerre avec ses parents – Ida sa mère est une grande pianiste -. Ce lourd passé chargé de peur de nostalgie de mélancolie pèse sur la vie fragile de l’adolescent aujourd’hui mais ni la guerre ni la maladie n’auront raison de lui car Frank possède une force vive, une sensibilité à fleur de peau : son goût pour la poésie. Elsa Briggs est australienne de naissance. Cette jeune fille mal aimée de sa mère qui semble lui préférer sa petite sœur, est d’une grande beauté et d’une infinie douceur.
Entravés dans leurs mouvements, les pensionnaires vivent au ralenti mais espèrent des jours meilleurs. Le bruit des trains, le cri des cacatoès, la course des nuages, l’apparition du soleil puis de la lune, vont et viennent autour d’eux. Par la véranda assis sur leur fauteuil roulant, Elsa et Frank contemplent la nature et ses humeurs, les hommes et leurs rumeurs. Ils rêvent d’océan en regardant le linge dansé sur les fils. Et à l’intérieur, entourés par le personnel médical, ils se plient aux exercices et autres traitements, ne se plaignent pas de leurs douleurs. La maladie fait grandir plus vite, l’amour aussi.
Et ils s’aiment tant qu’un jour on les retrouve dans le même lit… on les sépare, on les éloigne l’un de l’autre…
Un roman délicat et pénétrant mêlant histoire vraie et histoires de chacun, une écriture limpide, des personnages attachants, des sentiments sincères sans mièvrerie ni pathos. J’ai beaucoup aimé.
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