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Citation de Charybde2


Camilo lui prit les mains, et la regarda, sérieux, intense, protestant qu’il la chérissait, que ses frayeurs étaient celles d’un enfant ; si de telles craintes la reprenaient, la meilleure cartomancienne en tout cas, c’était encore lui. Puis il la sermonna, lui représenta quelle imprudence c’était d’aller dans ce genre de maison. Si Vilela venait à l’apprendre… La suite…
– Venait à apprendre quoi ? J’ai fait très attention en arrivant devant la maison.
– Où se trouve-t-elle ?
– Tout près d’ici, dans la rue da Guarda Velha. Il ne passait personne quand je suis entrée dans la maison. Rassure-toi, je ne suis pas folle.
– Tu crois à ces choses, vraiment ? demanda Camilo, et son rire le reprit.
C’est alors que, sans savoir qu’elle traduisait Hamlet en langue vulgaire, elle lui dit qu’il y avait bien des choses mystérieuses et véridiques en ce monde. S’il n’y croyait pas, tant pis ; mais le vrai est que la cartomancienne avait tout deviné. Quoi encore ? La preuve, c’est qu’elle était maintenant tout à fait tranquille et satisfaite. (« La cartomancienne », 1884)
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