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Citation de Partemps


APPELS

Sur l’ample versant –
sur la prairie, les clôtures, sur
les poteaux – j’étais le vent
et l’interminable parole,
en bas, du fleuve, je suis venu
avec des mains de roseau, j’étais,
sans bruit, étendu
dans l’herbe, la tempe ouverte,
les grillons me laçaient
les cheveux.
Quelqu’un, toujours, il
m’accueille, il a
volé au-dessus des vents, il a
écouté la parole
dans le sable des rives, où le froid
brûle, sur ton œil
s’est déposé le givre, la muette
glace d’une fleur, une larme
en plein midi.
Il
m’a entendu. Je n’ai pas vu
le pêcheur qui abaissait
sa ligne, les femmes
lavaient le linge depuis la barque,
quand par le chemin de halage est venu
l’autre avec ses chevaux, dans la fumée,
et que par-dessus les clôtures
passait le chant de deux appels, un
qui sonnait clair et profonde
la réponse, mais le soir elle s’est prise
dans le vent.
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