VIEILLE FERME À WILNA
Il est tombé
contre la porte, le père, il a
gagné l’escalier, sur la galerie
dehors en bois
il était assis, sous le larmier, il a
chanté contre le silence.
Qui a pu l’entendre ?
C’était le soir.
Au bord de la Wilejka
les côteaux
s’inclinent. Sableux.
En bas, derrière les clôtures
les rives sont vertes.
Les hirondelles encore portent
le crépuscule
sur leurs ailes minces.
Sente,
ah sente,
gagne la hauteur.
Dépasse le pin. Toi
ne regarde pas en arrière, les ombres
se noient dans le fleuve.
Il y a un ciel,
de l’eau,
autour de nos tempes. Hirondelle,
efface, toi, la trace des pas, et toi, la trace de la sente,
sable. C’est le soir.