C’est en flânant sur les bords du Gange que j’achevai de rejeter l’Inde. Des familles brûlaient leurs morts sur la rive et le parfum du bois de santal n’arrivait pas à dominer celui de la graisse en train de fondre. Des hommes, des femmes, buvaient à longs traits l’eau du fleuve, ou se baignaient sans complexe, tandis que d’autres urinaient paisiblement en amont, ou dispersaient dans le courant les cendres de leurs morts bien cuits.