Emily Brontë ne se projette jamais dans l'avenir, car dans l'avenir elle n'attend strictement rien. Quant au présent... Qu'est-ce qui, dans le présent, serait susceptible d'éveiller, fût-ce l'espace d'un instant, son intérêt ? Elle psalmodie les mots français et les règles de grammaire à la façon dont une religieuse égrènerait son rosaire. Sa conscience finit ainsi par se réduire à une membrane si mince que le présent se dissout dans la brume.