Les écrans géants sont envahis par des images de l’intéressé, la soixantaine sportive, les cheveux argentés peignés en arrière, le visage inexpressif. Ne se sachant pas filmé, il regarde droit devant lui ; ses yeux enfoncés lui donnent un air de prédateur. Ses voisins se lèvent pour le prendre en photo avec leurs téléphones portables. En se voyant sur les écrans, Roberts esquisse un sourire affligé, genre « OK, vous m’avez piégé », et enlace son fils de huit ans assis à ses côtés. Julian incline la tête contre l’épaule de son père, la relevant de temps en temps pour sourire tandis que les flashs crépitent. Son père est la plus grande star du stade !