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Citation de martineden74


De côté sur le drap,
paysage déjà tellement marin,
tu ressemblais à une vague couchée,
sur la plage.

Une vague qui s'arrêtait
ou plutôt: qui se retenait;
qui retenait un instant
son bruissement de feuilles liquides.

Une vague qui s'arrêtait
à cet instant précis
ou la paupière de la vague
tombe sur sa propre pupille.

Une vague qui s'était arrêtée
en se soulevant, interrompue,
qui immobile se serait interrompue
du haut de sa crête

et se serait faite montagne
(car horizontale et figée),
mais qui tout en se faisant montagne
continuerait a être eau.

Une vague qui conserverait
sur la plage lit, finie,
la nature sans fin
de la mer de laquelle elle fait partie,

et dans son immobilité,
que l'on devine précaire,
le don de se répandre
qui fait les eaux féminines

ainsi que le climat d'eaux protondes,
l'intimité sombre
et un certain complet enlacement
que, des liquides, tu copies.
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