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Citation de JORDANDIOW


Le soir venu, après une gamelle de spaghettis à la tomate qui semblaient être l’avoine favorite de mon hôte, mon esprit put enfin décrocher de la ligne droite fulgurante où il s’était aveuglément lancé. Assurément, ça me faisait des vacances. Je déposais l’armure, offrant à mon corps la possibilité de s’exprimer à nouveau, et pour ne rien vous cacher et briser un peu la glace, livrer un peu de mon intimité, je m’attendais quelque peu à ce qu’enfin il respire d’aise, ce corps, et ce en dépit des bips de détresse que j’avais reçus toute la journée. Or j’allais en être pour mes frais sans passer par la case extase : il souhaitait effectivement me parler, ce fichu corps, mais en l’occurrence il s’agissait de syndicalisme, pas de pot d’anniversaire : mes arpions souffraient le martyre, voilà ce qu’il avait à me dire ! Ce n’étaient plus que deux braises ensanglantées devenues impossibles à poser sans défaillir, impossibles à laisser seulement orientées vers le bas quand le sang déferlait en elles comme une injection d’acide sur un rythme électro : la dilatation des muscles se heurtait au douloureux gonflement de l’épiderme induit par quarante-huit heures de frictions et d’abrasions, et tout cela compressait les afflux sanguins et écrasait les nerfs : au secours ! J’avais salement envie de brailler ou qu’on m’assomme, croyez-moi ou non.
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