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Citation de elisecorbani


Jean Viard, éditeur socialiste qui a dénoncé les pratiques de Jean-Noël Guérini après avoir brigué à ses côtés les suffrages municipaux des Marseillais en 2008, considère que le clientélisme est une donnée «historique» inhérente à la ville: "Il ne faut pas confondre clientélisme et prévarication, a-t-il confié à mon confrère Benoit Gilles, dans la France méditerranéenne, ce que l'on définit comme honorable est ce qui est favorable à la famille et au clan. De 1860 à 1970, Marseille est une ville d'immigration et une ville de passage. Des millions de gens y transitent qui n'ont que leurs bras pour vivre. Il faut leur trouver un travail et un logement. Ceux qui tiennent le port tiennent la ville. Ce sont eux qui octroient ces services.
«Car le clientélisme commence toujours par une solidarité avec un homme perdu qui renverra ensuite l'ascenseur, souligne Jean Viard. Ce sont deux grands maires de gauche, Siméon Flaissières et Gaston Defferre, qui vont mettre en place ce système. Avec deux piliers principaux: le port et les comités d'intérêt de quartier qui sont les relais des élus. À côté du maire, il y a toujours un homme de l'ombre qui organise ce type d'échanges à partir de chaque vague d'immigration. La grande période d'institutionnalisation de ce système est celle des années 1970, ou le pouvoir se retrouve avec des milliers d'emplois disponibles et d'appartements à pro- poser. Mais bientôt la crise va mettre fin à cette manne, le clientélisme n'a plus de grain à moudre, l'échange devient de moins en moins honorable et le piston insupportable, jusqu'à se confondre avec la corruption..."
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