Joseph Ben Aaron

Une critique ? Je ne sais pas ; un mot hagiographique sûrement. Car c'est de la Bible qu'il s'agit. C'est un grand texte sur la relation de l'homme à Dieu et la souffrance qui peut en toute circonstance atteindre le juste, alors même que l'injuste prospère.



Historique ou pas (la question a été posée de l'historicité de Job), là n'est pas la question. Ce peut être une grande parabole sur la foi indéfectible que l'homme doit exprimer à l'égard de Dieu quoiqu'il advienne.



Dans l'opulence accompagnée d'une très bonne santé, de la sécurité, on rend facilement grâce à Dieu. Survienne le malheur, est-on capable de rester fidèle au Seigneur ? Ne sommes-nous pas tentés de lui demander les raisons des maux qui nous accablent, surtout si, comme Job, nous estimons n'avoir pas mérités les rigueurs du Sort, les souffrances qui nous sont infligées.



Alors, que fait Job, il dit son espérance en son Dieu, mais il proteste et somme presque Dieu de s'expliquer. Ne fait-il pas montre d'orgueil ? Car enfin, peut-on engager une dispute avec Dieu ?



Ses prétendus amis estiment que non, évidemment ! Cependant, ils ne montrent aucune compassion pour la déchéance de Job. Au contraire, ils l'accablent. C'est ce que Job leur reproche.



A la fin, Dieu intervient afin de faire comprendre à Job qu'il est un tantinet présomptueux pour demander des comptes à son Créateur. Mais Il lui pardonne, car dans l'opulence comme dans la déchéance et la souffrance, Job est resté fidèle, apportant ainsi la démonstration que Satan a perdu son pari. Et Dieu de restituer à Job sa splendeur passée et mieux encore...



Il m'arrive, aussi, de "discuter" avec Dieu sur les phénomènes qui me touchent de près ou de loin, voire de très loin, ou bien encore, sont étrangers à ma vie (quoique rien de ce qui est humain ne saurait m'être étranger). Pourquoi ceci, pourquoi cela ? Mais à l'issue de pensées errantes ou philosophantes ou interrogatives, je LUI adresse une prière de remerciement ou pour autre chose...



Pat