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Citation de Danieljean


Le Destin de Sir Robert Ardach (extrait)
Au sud de l’Irlande et sur les frontières du comté de Limerick, se trouve un district de quelque deux ou trois milles de long, qui attire particulièrement l’attention en raison des quelques restes des forêts primitives. Cela n’a pas, ou si peu, le caractère grandiose des forêts américaines, bien sûr : les arbres les plus vieux et les plus imposants sont tombés sous la hache. Mais, dans ce coin de forêt qui subsiste, s’est réfugiée une nature sauvage et séduisante dans toute sa complexité : ses points de vue où l’on voit paître en toute quiétude un bétail débonnaire, ses fraîches clairières, où les rochers émergent des dodelinantes fougères, les hampes d’argent des bouleaux centenaires, le tronc noueux des chênes vénérables, les feuillages extravagants mais superbes que la serpe n’a jamais contraints ni domptés, le doux gazon d’émeraude, les marqueteries d’ombres et de lumière, les herbes sauvages et luxuriantes, le lichen et les mousses, tout, tout rivalise de splendeur dans la fraîcheur verte du printemps, ou dans l’agonie mélancolique de l’automne. Leur beauté est de cette sorte qui fait déborder le cœur de joie, car elle suscite des élans affectifs avec un pouvoir qui n’appartient qu’à la nature. Cette forêt s’étend de la base à la crête d’une longue chaîne de collines irrégulières, et peut-être qu’il y a bien longtemps, elle ne constituait que l’orée d’une sylve immense qui occupait toute la plaine en contrebas.
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