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Critiques de Juan Bonilla (1)
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Totalidad sexual del cosmos

Le titre du livre m’a attiré, surtout quand j’ai compris qu’il s’agissait d’une artiste mexicaine, tombée dans l’oubli et pionnière sur beaucoup de domaines.

Ce titre en fait est la citation littérale d’un des poèmes de Carmen Mondragón, connue aussi comme Nahui Olin (1893-1978). Ce pseudo Nahui Olin émane du nahuatl et a un rapport avec les cycles solaires, ce qui convient bien à cette femme qui était solaire par sa beauté.

L’impact de Nahui Olin dans les années 20-30 était tel dans la société de bon ton, que l’on appelait « nahuis » les femmes « qui osaient » dénuder les épaules. Mais Nahui Olin s’est dénudée toute entière.

Elle était en avance sur son temps, elle était une femme libre, une femme qui n’a pas cessé de transgresser, elle était follement désirée par les uns et vilipendée par les autres.



Elle était la fille d’un général de Porfirio Díaz, des gens très riches et son atout principal était une beauté à couper le souffle avec des yeux verts transparents et un corps de déesse pour lequel elle avait une fascination.

Après 1930 et le début du déclin de sa beauté, elle a disparu de la scène sociale. C’est vers 1990, que l’artiste Tomás Zurián l’a découvert sur des photographies, devenant littéralement obsédé par les images.

En dehors de cette beauté, elle était cultivée, connaissant art et littérature, elle peignait, jouait du piano et écrivait de la poésie.



La légende dit qu'elle fut de son temps, la femme la plus belle du Mexique.



Elle correspond bien à la définition des « filles frapper » des années 20 : femmes libérées, fumant, dansant, conduisant des voitures, portant des cheveux courts et un corps libéré du corset.

Elle fait bien partie des années folles mexicaines et l’écrivaine mexicaine Elena Poniatovska parle d’elle dans l’essai Les sept chevrettes de 2001, sept femmes exceptionnelles pendant la période la plus active de la culture et de l’art mexicains.



Elle épousa en 1913 le beau Manuel Rodriguez Lozano, qu’elle avait choisi elle même, un peintre homosexuel. Quand son mariage s’est dégradé, elle a eu une longue et tumultueuse liaison avec Gerardo Murillo, un homme beaucoup plus âgé. Puis avec un capitaine de la marine marchande qui aura une mort violente lors d’une escale.



Dans les années 30 et sa beauté flétrie, elle disparait de la scène et la légende commence.

Sa peinture n’a pas laissé une grande reconnaissance, ses tableaux sont assez chamarrés, elle se représente beaucoup, et son style est plutôt naïf, mais ces tableaux dégagent tout de même une forte personnalité. Il faut raconter qu’elle a été la première artiste à monter une exposition sans aucun tableau d’elle même parce qu’elle estimait que les tableaux des autres sur elle, lui appartenaient. Elle a été muse de Diego Rivera, des photographes Edward Weston y Antonio Garduño, égérie de plusieurs poètes d’avant garde.



Un biopic, « Nahui », a été filmé par le directeur mexicain Gerardo Tort, distribué en 2020.



La lecture de ce livre m’a laissé un peu frustrée avec cette femme de personnalité fascinante, osée, originale, avancée. Mais elle a voulu quitter la scène délibérément trop tôt.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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