L'air s'imprégna de l'odeur de corps sales et de vêtements qui accusaient le poids de journées sans lessive ; les soldats les plus pudiques se glissaient sous les pilotis pour déféquer en cachette, mais tout au long de cette journée de novembre, nous en vîmes davantage contourner la maison, baisser leurs pantalons face à la rue, s'installer sous un palmier et s'accroupir, le regard plein de défi. L'odeur de merde humaine flottait sur Christophe-Colomb avec la même intensité insolente que les parfums français quelques années plus tôt.