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Citation de le_Bison


A 18 h 05, la manifestation révolutionnaire envahit peu à peu les rues de Panamá. Des cris collectifs s'élèvent : « Vive le Panamá libre ! Vive le général Huertas ! Vive le président Roosevelt ! » et, surtout : « Vive le canal ! » Les militaires gouvernementaux, alarmés, chargent leurs armes. L'un d'eux, le général Francisco de Paula Castro, se fait surprendre, caché derrière un cabinet malodorant, le pantalon bien relevé, les boutons de son uniforme bien logés dans leurs boutonnières, de telle sorte que l'excuse qu'il avance (il a parlé de désordres intestinaux) perd toute crédibilité Pourtant. par la magie du langage, le fameux Francisco est entré dans la postérité comme étant le général peureux qui «s'est chié dessus ». 20 h 07 : le colonel Jorge Martínez, aux commandes du croiseur Bogotá, ancré dans la baie de la ville révolutionnaire, apprend ce qui s'est passé sur la terre ferme et envoie au docteur Manuel Amador, leader des Insurgés, le message suivant : « Ou vous me remettez les généraux, ou je bombarde la ville de Panamá. » Amador, ému par la révolution, perd contenance et répond : « Faites donc ce qui vous sortira des couilles. » 20 h 38 : le colonel Martínez examine ses couilles et les trouve pleines d'obus de quinze livres. Il s'approche de la côte, charge son canon et tire neuf fois. Le premier obus tombe sur le quartier d'El Chorrillo, touche Sun Hao Wah (un Chinois qui meurt sur le coup), à quelques mètres d'Octavio Preciado (un Panaméen si effrayé qu'il a un infarctus). Le deuxième obus détruit la maison d'Ignacio Molino (Panaméen absent de chez lui à ce moment-là) et le troisième s'abat sur un immeuble du 12, rue Oeste, fauchant la vie de Babieca (panaméen, cheval percheron). Les obus quatre à neuf ne causent plus aucun dégât.
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