Une petite note pour la pièce de Térence que je préfère: L'Eunuque..
Sujet croquignolet: deux frères, l'un sage, Phédria, et l'autre fou , Cherea, fréquentent une maison de prostitution. Le "sage"... se ruine en cadeaux pour la Maîtresse du bordel, Thaïs,qu'il aime - dont un affreux eunuque et une jolie Ethiopienne.
Son fou de frère, lui, s'éprend d'une jeune vierge offerte à Thaïs par un autre client de la maison, un soldat fanfaron -personnage qui fera les beaux jours du théâtre baroque, de Corneille dans l'Illusion comique -Matamore- et de la Comedia dell'arte-lequel est inséparable de son flagorneur attitré, un Parasite, autre stéréotype de la comédie ancienne, et qui a dû inspirer La Fontaine dans le Corbeau et Le Renard .
Cherea n'a qu'un surmoi très limité et en revanche il a du "ça" à revendre : il décide d'entrer au bordel en catimini, se déguise en eunuque et..viole la belle! C'est vraiment l'histoire du loup dans la bergerie ou du gourmand dans la boutique du pâtissier!!
Tout se complique quand on s'aperçoit que la jeune vierge est -ou plutôt était- non seulement vierge mais encore libre de naissance: on frôle la comparution en justice!
Cette fois, Térence est vraiment drôle: comique de situation avec notre faux eunuque, bien doté par la nature et d'un tempérament plus que fougueux, comique de mots et de gestes avec cet imbécile de soldat fanfaron qui ne manque pas une gaffe et est, bien sûr, le dindon de la farce, et même comique de caractère, plus raffiné , avec le personnage de maquerelle au grand cœur tenu par Thaïs, qui navigue habilement entre clients, amants et risques judiciaires, sans rien perdre de ses qualités de finesse ni de ses manières élégantes et raffinées d'escort girl high class..
Commenter  J’apprécie         221
Cet ouvrage n'est pas un roman. C'est un récit. Ce sont les souvenirs d'un enfant Limousin, devenu Latiniste, né en 1878 dans un petit village de la Creuse et décédé en 1964... Toute une époque...
Jules Marouzeau évoque les onze premières années de sa vie, avant son entrée au pensionnat. Le lecteur se trouve plongé dans un univers totalement révolu, d'avant 1900! Un récit très bucolique mais aussi rempli de nostalgie. Un très beau texte, évoquant la campagne, les moeurs des villageois de la fin du 19 ème siècle, un parfum désuet et authentique. J'avoue que j'ai beaucoup apprécié ce livre pour son style, ses informations sur la vie de la campagne et aussi parce que je fréquente très régulièrement la région limousine.
Commenter  J’apprécie         200
Vous qui pensez que le latin est élitiste, lisez cet ouvrage.
Vous qui pensez que le latin est mal enseigné, lisez cet ouvrage.
Vous qui pensez que le latin est inutile, lisez cet ouvrage.
Vous qui pensez connaître le latin, relisez cet ouvrage.
Au fil de ces dix "causeries" — terme éminemment bien choisi — Jules Marouzeau initie le lecteur à la compréhension du latin ainsi qu'à celle de la vie du, des peuples qui le parlèrent — histoire et culture sont bien présents et donnent au texte une dimension éminemment humaniste —. Certains chapitres sembleront complexes, mais l'art de l'auteur, orateur, excellent didacticien et pédagogue (puisque l'ouvrage est une version papier de séances de cours et non un manuel de langue) permettra de comprendre les cas les plus délicats.
Commenter  J’apprécie         40
Une enfance creusoise autrefois.
Commenter  J’apprécie         10
Je cherche un résumé simple de l'andrienne mais n'en trouve pas ! Help !
Commenter  J’apprécie         01