Julia Boschiero

« L’exploration sensible des pierres nous parle de miroir, de reflet extériorisant entre la nature
humaine et l’existence parfois similaire, souvent différente du minéral et des matières naturelles.
Plus précisément, elle nous entraîne dans un vécu de ce reflet, et non dans l’idée que nous nous en
faisons, imposant de ce fait une métamorphose structurelle touchant le cœur de nos habitudes et de
nos considérations. Quelles que soient la démarche et la quête nous conduisant aux pierres, ces
dernières sont issues d’un besoin de transformation, d’évolution, d’ouverture de nos perspectives.
Dans l’attente de cette révolution du sens de nos vies, nous ne sommes toutefois que très rarement
prêts à lâcher prise face à la restructuration profonde de notre façon même de vivre, d’expérimenter,
et par conséquent de concevoir et conscientiser notre existence. Le premier pas de notre
cheminement avec les pierres est une découverte enfantine, joueuse. L’influence de ce nouvel
élément nous est alors diffuse, le temps est à l’expérimentation, à la mise à l’épreuve. Quel est ce «
rayonnement » bienfaisant ? Comment agit-il et comment le ressentir là où les yeux ne peuvent le
voir ? Ce premier pas, j’ai eu le plaisir de le franchir avec vous dans mon premier ouvrage, Les
Pierres au Quotidien. Il était alors question de s’accompagner dans notre vie de tous les jours de ce
soutien sensible, à même de fluidifier chacune de nos actions, d’améliorer notre confort de vie, de
générer des bonheurs de l’instant et de rendre les passages décisifs de notre existence moins
effrayants ou moins pénibles, le tout en nous entourant de compagnons de vie d’une beauté sans
pareil. Interviennent au cours de cette exploration première le vécu et la prise de conscience qui
l’accompagnent. Nous ne le répéterons jamais assez, l’influence de la pierre ne se lit pas dans les
livres, elle ne se théorise pas dans les discours. Elle se vit dans nos chairs et dans nos cœurs, dans
ces mouvements et messages d’inspiration qui font vibrer nos âmes. Leur essence même réside dans
l’univers du sensible, nos perceptions et notre subjectivité étant nos seules portes d’accès à cette
part discrète, fugace et pourtant on ne peut plus réelle du monde matériel qui nous entoure. »