Crépuscule parisien
Cet oiseau que j'entends à la fin des journées,
Dans le déclin du jour élevant une voix,
Réveille dans mon cœur, au-delà des années,
Des chagrins assoupis, des plaintes enchaînées,
Ce que j'ai dû souffrir et celer quelquefois.
Il s'anime et répand ses deux notes pareilles
Dans le jardin désert qui s'émeut alentour ;
Il répond à la vasque, où les pieds de l'Amour
Sont baignés du jet d'eau monotone aux oreilles,
Et mon âme et l'oiseau se plaignent tour à tour.