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Citation de LesLecturesdOriane


“— Au vu de ce qui m’a été rapporté, commença le monarque en se penchant vers moi, je ne crois pas que vous représentiez un grand péril pour nos gens.
J’émis un ricanement de dérision. Supposait-il vraiment que je puisse être dangereuse ?
— Je n’apprécie guère votre insolence, Cerise Martin, me prévint-il, sa voix claquant aussi férocement qu’un fouet.
— Je ne me moque pas de vous, me défendis-je. Seulement, je n’ai rien d’une menace et…
— Sa Majesté ne vous a pas autorisée à vous exprimer ! lâcha Finlenn d’un ton impérieux.
Je sursautai devant tant de hargne.
— Allons, Finlenn, tempéra le roi, cette demoiselle s’expliquait et j’accepte ses excuses.
Ma tête oscilla entre le souverain (dont je ne me rappelais plus le nom) et son capitaine de la garde, qui avait l’air de me détester cordialement. Je ne lui avais pourtant rien fait.
— Jeune fille, en attendant de vous trouver quelque chose d’utile à faire, vous serez notre invitée pour le temps qu’il nous plaira, ordonna le monarque, qui semblait fier de sa grande mansuétude à mon égard.
Une terrible envie de le gifler me saisit, mais je me retins. Ma main me démangeait férocement. Mes lèvres et mes sourcils étaient agités de tics. Je devais impérativement me calmer pour ne pas aggraver mon cas. Je voyais bien que tous s’attendaient à ce que je me prosterne d’adoration devant sa prestance. J’étais d’ailleurs persuadée que le roi de Zamoryä devait passer des heures à admirer sa magnificence devant son miroir. Néanmoins, même si je me sentais infiniment soulagée de savoir qu’il ne me tuerait pas, une question me taraudait l’esprit : comment allais-je rentrer chez moi ? Était-ce seulement envisageable ?”
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