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Citation de Danieljean


En une semaine à peine, bon nombre de notions ont été bouleversées – en premier lieu celle du temps. Depuis notre arrivée en Amérique latine, nous avons appris les bons comportements en la matière : ne pas porter de monter, qui sert plus à attirer la convoitise qu’à organiser son temps ; arriver systématiquement avec une demi-heure de retard à un rendez-vous – on sera malgré tout en avance ;s’attendre, quand une personne prononce dans une conversation le mot « ahorita » (terme intraduisible en français, qui signifierait « dans un futur proche »),à ne la voir revenir que plusieurs heures plus tard, voire jamais. Après ces quelques bases, nous devons désormais apprendre à accepter une nouvelle notion : la priorité. Quiconque voyage en Amérique latine, et plus particulièrement en milieu indigène, s’apercevra que personne ne répond jamais à la négative à ces questions. Du coup, il semble facile de fixer rendez-vous à quelqu’un : on vous dit toujours oui. Vous demandez à préciser l’heure de la rencontre : votre interlocuteur réfléchit quelques instant avant de vous en donner une. Vous arrivez le jour dit, plus ou moins à l’heure dite. Personne. Vous pensez qu’on se moque de vous. Pas du tout ! C’est juste que votre contact avait mieux à faire. Il n’a peut- être pas osé vous le dire pour ne pas vous blesser. À moins que ses plans n’aient changé enter temps. Il ne vous a pas fait prévenir parce qu’il pense que, comme pour lui, le temps coule pour vous comme une belle rivière dont on ne cherche pas à retenir l’eau. Ce qui ne se fait pas un jour se fera le lendemain. L’attente n’est jamais un supplice : il y a toujours possibilité de la combler. Vous n’étiez pas la priorité du moment et il vous faut l’accepter sans garder rancune…
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