« Le Printemps des revenants » de Julien Bassot : récit flamboyant d’une prise de conscience et d’une renaissance.
L’histoire de Timothée, jeune intellectuel calme et idéaliste de 29 ans, issu de la petite bourgeoisie, et de son ami d’enfance Vincent, esthète extravagant et prétentieux, qui sont las de passer à côté de leur vie dans cette époque sans idéaux ni valeurs et qui, à l’occasion de retrouvailles par hasard avec Mathias, dernier membre de leur trio, voient leurs existences bouleversées et leurs certitudes ébranlées. Le temps du renouveau est arrivé !
Mais leur rédemption sera-t-elle au bout du chemin car, si le salut de chacun passe dans la pulsion de vie et le recentrage sur l’essentiel, la force de changer le monde n’est-elle pas qu’utopie ?
Toutes les désillusions, frustrations et rancœurs que peuvent ressentir ceux de la génération Y, nés entre le début des années quatre-vingt et le milieu des années quatre-vingt-dix, face à une société du capital déshumanisée se retrouvent dans ce livre puissant, critique acide du mode de fonctionnement du monde occidental.
L’histoire est passionnante, les personnages hauts en couleur. Julien Bassot séduit par sa capacité de nous distraire, tout en portant un regard sombre et désabusé, mais combien juste, sur les travers criants du monde actuel.
Roman fascinant, non dénué d’humour, rédigé d’un style distingué, au vocabulaire riche, « Le Printemps des revenants » mérite incontestablement sa place dans toutes les bonnes bibliothèques.
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