Bâillonner les quartiers, c'est d'abord les considérer en problème, en population à risque qu'il faut gérer. Le traitement des mobilisations issues de banlieues découle de la constitution des quartiers populaires en "zone de non-droit". Qualifiés de "racailles", de délinquants" et plus récemment de "communautaristes" ou de "terroristes", les militants des quartiers apparaissent comme une menace pour la République.