Jure Mikuz

Bien des anecdotes relatent l’envoi des spectateurs à la vue des zones érogènes des corps, même ceux des saints. Saint Hilaire de Poitiers note, au IVe siècle, que des martyrs opèrent « sous nos yeux des merveilles étonnantes : des corps se tiennent en l’air sans attache, des femmes sont suspendues par les pieds sans que leur robe retombe sur leur visage ». Cette décence inouïe, destinée à prévenir la concupiscence dans les saints miracles, et à empêcher de dévoiler les parties du corps érotiquement provocantes, même chez les acrobates de la lévitation, est vite devenue quelque chose de communément observé, ce dont témoigne saint Jérôme dans son Oraison funèbre de sainte Paule.