K. Bromberg

Je porte la bouteille de Jameson à mes lèvres. Avale une lampée. Sauf que la brûlure attendue n’est pas là. La chaleur fugace. Malgré tout, cela suffit à m’anesthésier le cerveau. À estomper les rêves. À laisser la vérité paraître mensongère. Les Tricosteril. Ils sont partout. La boîte est presque vide, leurs morceaux blancs que j’ai enlevés collent à mes bras, mais ils n’ont aucun effet. Le sang continue à s’écouler. Il ne s’arrête pas. Je n’arrive pas à l’arrêter. Une autre gorgée. Encore une. Je suis tellement fatigué. Je n’en peux plus d’être dans cet état. Malade de me demander si mes parents adoptifs étaient au courant. Bien sûr que oui, mais alors pourquoi m’ont-ils menti ? N’avais-je pas le droit de savoir ce qu’il y avait sur ce papier ? De l’accepter ? De faire avec ? Putain, non. Putain, oui. J’en sais rien.