Il devait avoir une trentaine d’années, et si ses traits avaient gardé une grâce juvénile, ni son regard qui avait quelque chose de minéral, ni sa voix n’appartenaient à quelqu’un de son âge. Se remémorant l’odeur, l’espèce de dureté, d’exaltation, qu’il avait emmagasinées en lui à l’école de police une trentaine d’années auparavant, Sano se ravisa : ce jeune homme exerçait le même métier que lui.