Je me jurai que j’allais dire la vérité à toutes les femmes enceintes que je croiserais désormais : qu’il était normal de se sentir incompétente, pleureuse, vulnérable. Que l’instinct maternel n’existait pas, du moins que rien de tel ne m’habitait. J’avais certes « l’instinct » de protéger ma fille, mais je ne savais pas plus que Léo (que je trouvais souvent plus calme) comment faire. Il me fallait apprendre, comme lui, à m’occuper d’un enfant.
(Hamac, p. 105)