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Critiques de Karine Rosso (5)
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Mon ennemie Nelly

Une jeune femme, étudiante en littérature, hantée par l’œuvre et la personnalité de l’auteure Nelly Arcand.



La narratrice raconte sa propre histoire, les difficultés de la vie d’une étudiante des cycles supérieurs, la pression de la part de la chercheuse qui l’encadre et dont les exigences poussent au burn-out, ou cet autre chercheur pour qui ses étudiantes sont un réservoir de conquêtes sexuelles.



Avec le fantôme de son ennemie Nelly, elle sera accablée par les réflexions sur les conditions des femmes. Les petites choses qui prennent trop de place, comment s’habiller, se coiffer, se maquiller, pour demeurer crédible ? Comment être soi-même et se voir dans le miroir du regard des autres ? …



Mais aussi les grands enjeux, l’amour, la liberté et le couple, la maternité nécessaire pour combler la vie d’une femme et le mensonge de l’instinct maternel qui permettrait de savoir automatiquement ce qu’il faut faire avec un bébé.



Un roman qui mêle habilement l’introspection et l’analyse sociale, qui exprime des émotions touchantes et des questions existentielles.

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Histoires sans Dieu

Histoires sans Dieu, le premier recueil de nouvelles signé Karine Rosso, se veut une relecture de la Bible au goût du jour, avec des personnages volontairement éloignés de ceux de départ et pour la plupart issus de l’Ancien Testament. Aucun doute ne peut s’établir dans l’esprit du lecteur, l’auteure ayant conservé son prénom biblique à chacun de ses personnages (probablement à l’intention de ceux qui sont peu familiers avec la Bible et ses héros afin qu’ils puissent facilement faire des analogies en tapant ces noms sur tout moteur de recherche).



Le résultat est un recueil qui tient la route, offrant des nouvelles qui ne sont pas calquées les unes sur les autres, des personnages bien dessinés, disséminés dans des lieux aux antipodes, et portant en eux et sur leurs épaules le poids de leur prénom biblique.



L’écriture de Karine Rosso est sans effet de style notable, mais efficace. En quelques lignes, voire en une seule phrase, elle installe lieu, personnages et situation. Il ne nous reste plus qu’à la suivre dans les dédales qu’elle a inventés pour nous.



Le procédé – ou la contrainte – a quelque chose de répétitif, il faut en convenir. Mais il est en même temps ce qui donne le ton au recueil, ce qui le porte et qui, d’une certaine façon, le solidifie puisque la nouvelle finale met en scène le personnage d’Ève, comme le faisait la première nouvelle.



Qui ne connaît pas les personnages bibliques ou n’a pas la curiosité de vouloir en savoir plus sur ceux que Karine Rosso met ici en scène peut se les approprier en faisant fi du contexte religieux dans lequel ils se sont inscrits. Autrement dit, il est possible de faire une lecture laïque du recueil de la jeune auteure, de saisir l’histoire détournée et d’y trouver autant, sinon plus, de plaisir qu’en cherchant absolument comment la réalité contextuelle a été transposée en franchissant les millénaires.



Les premiers pas de Karine Rosso dans l’univers de la nouvelle sont donc assez convaincants; du moins suffisamment pour que j’aie envie de lire un deuxième recueil signé de son nom.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Histoires sans Dieu

« On racontera cette histoire à satiété. Puis, comme toujours, on se fera un devoir de l’oublier. » Des millénaires après sa rédaction, la Bible continue d’être lue par des millions. Si certains la consultent pour s’élever vers un idéal spirituel, il faut sans doute accepter que ces textes demeurent aujourd’hui pertinents non seulement parce qu’ils s’inscrivent au cœur même de grandes religions monothéistes, mais aussi qu’ils transmettent des histoires qui continuent de nous toucher, qui se rapprochent de notre vécu, de celui de notre famille, de nos amis. Karine Rosso l’a très bien saisi et revisite ici avec conviction certains personnages bibliques, en un tout au souffle cohérent.
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Histoires mutines

• Pourquoi ce livre?

Ce qui m’a poussé à lire Histoires mutines est une circonstance assez particulière. À vrai dire, au début de l’été, j’ai participé à la campagne de sociofinancement du blogue littéraire Le fil rouge qui amassait l’argent nécessaire afin d’être en mesure de débuter une entreprise de coffrets littéraires à abonnements mensuels. Tous les participants recevaient, à la suite de la campagne, un premier coffret littéraire dont le thème était le féminisme. J’ai donc reçu mon coffret qui contenait Histoires mutines, un thé d’une entreprise québécoise, un zine sur le féminisme et un petit cahier avec des textes inédits des collaboratrices du Fil rouge.



• Un premier aspect qui m’a plu :

Ce que j’ai particulièrement apprécié d’Histoires mutines, recueil de textes réunis par Marie-Ève Blais et Karine Rosso, est d’avoir la chance de lire plusieurs textes sur le féminisme écrits par différentes auteures. Il est tout à fait intéressant, à mon sens, d’entendre des voix distinctes et de lire différentes plumes traitant de ce seul et même sujet. Cela offre différentes perspectives sur ce concept parfois mal perçu, ce qui permet d’en comprendre davantage le sens et la portée. Cette pluralité de voix féminines est la richesse de ce recueil qui pointe habilement cette idée que le féminisme peut prendre plusieurs formes.



• Un second aspect qui m’a plu :

J’ai bien aimé aussi le fait que chaque texte touchait des sujets qui sont, à mon sens, peu abordés dans la littérature en général. Par exemple, le texte La grande première de Stéphanie Clermont est à mon avis un des textes les plus intéressants du recueil traitant, avec humour et d’un point de vue féminin, de cette question cruciale de la tonte des poils pubiens. Ce recueil propose ainsi des récits variés sur des sujets peu exploités qui mettent de l’avant la perception féminine et la réalité de certaines minorités visibles et sexuelles. On ne peut s’empêcher de lâcher un « enfin! », en lisant Histoires mutines.



• Un aspect qui m’a moins plu :

Ce qui m’a frappée, et dérangée à de nombreuses reprises, en parcourant les mots d’Histoires mutines est que plusieurs auteures du recueil ont réussi à obscurcir leur texte par un trop grand souci stylistique ou par un trop grand désir d’écrire différemment. Le travail d’écriture, même si j’en conviens est un travail ardu, se sentait particulièrement à travers certains textes ce qui en rendait la lecture difficile et pas très accessible, malheureusement. On a donc cette impression que certains textes se veulent trop stylistiques au point d’en perdre leur essence première et l’histoire derrière.

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Mon ennemie Nelly

Le commentaire de Martine :

Ce roman est sous forme narrative, la narratrice s’intéresse à la personne de Nelly Arcan et de son œuvre.

La narratrice ressemble par certains traits à Karine Rosso, mais c’est un roman qui nous amène dans un suspense, qui nous tient en haleine. La narratrice est allée en voyage et à son retour à Montréal, elle retrouve ses habitudes, ses complexes, ses problèmes culturels puisqu’elle est colombienne, les repères de la féminité, tout cela lui saute aux yeux. Elle doit combattre ses démons...

Ce roman donne une place de choix à la féminité, avec ses rapports à la chirurgie plastique, à Nelly Arcan, les standards de beauté, ce que Nelly Arcan à dénoncer dans ses écrits et dans ses entrevues télévisées, elle essayait de sensibiliser les gens à tous ces standards. Nelly Arcan dénonce les artifices de la beauté avec lesquels elle a eu recours pour légitimer ses obsessions, ses complexes, les attentes de la société.

Dans ce roman, Karine Rosso souligne que les femmes sont dans une course de la performance et le rapport à l’image publique standardisée et genre. C’est une bonne lecture, qui m’a vraiment plu. L’auteure nous propose ou stimule la réflexion sur tous les mécanismes que nous avons acquis, véhiculés, publicisés au cours de toutes ces années. Je tiens à souligner que Nelly Arcan, c’est enlevé la vie le 14 septembre 2009, donc nous allons souligner les dix ans de son départ.


Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
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