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Critiques de Katrine Parent (2)
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Saint-Icitte du bout du monde

Quel bonheur cette lecture ! Un vrai petit bijou de tendresse et d’humanithé.*



Katrine Parent nous offre ici un premier roman réussi, un conte touchant qui nous interroge sur notre sens de l’accueil, l’hospitalité dont nous sommes capables -ou non- sur le repli sur soi.



Saint Icitte est un village intemporel, qui a toujours été là, comme figé dans le temps, « où on voyait encore en noir et blanc jusqu’à tout récemment ».Un hameau paisible, où le quotidien fait de routine s’assure du bon déroulement des choses. Chaque mois, chaque journée sont ponctués de rituels, rythmés par le clocher de l’église. C’est tout ce bel équilibre qu’une bergère étrangère menace.



Une structure répétitive ponctue les chapitres comme autant de refrains, nous entrainant à la découverte des habitants du village où personne ne sait ce qui passe hors de ses limites. Personne n’est jamais venu à Saint Icitte et personne ne l’a jamais quitté. Jusqu’à l’arrivée d’une étrange qui n’a pas les mêmes manières que les gens d’Icitte mais qui est bien fine quand même.



Chaque habitant a un nom truculent en rapport avec son caractère ou son métier, comme l’aubergiste, la Mère Aboire ou le chasseur Adélard Balette. Les jeux de mots et les mots-valises tous originaux émaillent le récit et font sourire d’un bout à l’autre.



Tout a l’air paisible à Saint Icitte mais à y regarder de plus près, c’est loin d’être le cas. Notre bergère (dont le nom ne sera révélé qu’à la page 196) devra faire preuve de patience et d’écoute pour toucher le cœur des villageois, bien peu habitués aux égards dont elle fait preuve envers eux.



Ce récit aux courts chapitres fera une merveilleuse histoire du soir à découvrir au fil des jours. D’une belle écriture, fine et précise, elle touchera sans aucun doute. Et humour et poésie plairont aux petits comme aux grands.

Espérons qu’elle change aussi le regard que chacun porte sur l’autre, différent de lui.



*Non, ce n’est pas une erreur. Pour comprendre, il faut lire ce récit.

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Saint-Icitte du bout du monde

Bien que Saint-Icitte du bout du monde puisse s’adresser à tous, il est difficile de comprendre le choix de l’éditeur de le publier pour la jeunesse. Est-ce pour ses jeux de mots parfois absurdes ou sa structure répétitive, qui rend sa lecture facile? Si la littérature jeunesse n’a pas de définition précise, elle signifie généralement une littérature qui place la jeunesse au centre de son récit ou qui offre une histoire qui plaira particulièrement aux enfants ou aux adolescents. Ici, aucun enfant, ne serait-ce que quelques allusions aux enfantastiques vivant au village! En commençant Saint-Icitte du bout du monde, j’avais même l’impression de plonger dans l’ambiance d’un roman grand public sur l’isolement d’un village, dans un décor qui pourra rappeler au lecteur celui auquel Fred Pellerin a habitué son public. Mon premier contact avec le roman a d’ailleurs été très positif : atmosphère complexe tranquillement créée, personnages diversifiés et mystérieux, richesse de la langue…





J’ai cependant déchanté au fur et à mesure que les chapitres avançaient. Tous construits sur le même cadre, ils présentent la bergère visitant un villageois qui décide de s’ouvrir à elle. Celui-ci révise alors ses préjugés la concernant et finit par lui confier ses problèmes, auxquels la bonne étrangère trouvera dans la minute qui suit le remède miracle à ses maux. Et si une opinion favorable se crée envers la visiteuse lors de cette rencontre, le Saint-Icittois, par peur du jugement de ses concitoyens, décidera finalement de privilégier l’ignorance envers sa bienfaitrice. Après trois ou quatre visites de ce type, le lecteur s’attend nécessairement à un rebondissement, à un changement de rythme. S’il y a bien quelques péripéties à l’histoire générale, l’auteure revient incessamment aux visites anecdotiques et archi-répétitives de l’étrange étrangère, et ce, du début à la toute fin du roman!





Pour chaque villageois, qui a un métier et une personnalité propres, Katrine Parent colore son texte d’une myriade de calembours liés à son occupation. Les jeux de mots sont constamment renouvelés et drôlement réussis. Cela impressionne, bien sûr. Toutefois, l’accent du livre étant extrêmement mis sur ces diverses rencontres, qui se répètent page après page avec exactement la même structure, la trame principale de l’histoire en souffre et tient finalement le second rôle – qui parait même un prétexte aux jeux de mots! De mon côté, j’en ai ainsi été détourné et m’en suis lassé. Dommage, car la fable en soi, qui en sort au final bien pâle, avait un fort potentiel entre les mains de cette auteure à la belle plume.

Lisez la suite ici : http://sophielit.ca/critique.php?id=1437
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