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Citation de Lesplumesensorceleuses


Je l'observe, me sentant coupable.

Elle a beau affirmer qu'il n'y a rien de grave, je sais que ce n'est pas le cas.

Jamais auparavant nous restions sans parler aussi longtemps, sans nous confier l'une à l'autre.

J'ai du mal à partager mon temps entre tout le monde. On fait toujours des activités ou des soirées tous ensemble. Mais, maintenant, il est assez rare que je me retrouve juste avec Gabrielle ou Daphné. Comme avant.

Elle a l'air si perdue, comme si on ne pouvait pas l'aider à se sortir de la situation dans laquelle elle se trouve actuellement.

Je soupire, me sentant plus qu'impuissante.

Je ne l'ai jamais vue comme cela depuis les années qu'on se connaît. Ce qui me fait encore plus peur pour elle ...



Un petit coup se fait entendre à la porte, je me lève et y vais, l'ouvrant légèrement.

Je jette vite un œil à Gabrielle avant de me glisser hors de la pièce, faisant face à Matthew, tenant deux sacs en plastique bien pleins en main.

— Tu sais ce qu'elle a ?

Je grimace tristement.

— Non, impossible de la faire parler. Elle pleure, déchire chaque mouchoir entre ses doigts. Elle ne veut rien dire, je me sens tellement naze, là…

Il pose sa main sur mon épaule.

— Tu veux que j'essaie ?

— Non, ce n'est pas contre toi Matt. Vous deux c'est super solide, mais j'ai l'impression qu'elle ne te dira rien.

Il baisse la tête, déçu.

— Tu sais, c'est un peu comme cette fois-là, avant l'été, quand ses parents l'ont obligée à aller voir ses grands-parents tout l'été. Qu'elle ne pouvait donc pas être avec toi, mais qu'elle n'osait pas te l'affirmer.

Il soupire tristement.

— Sauf que cette fois, ça a l'air plus grave, Mia.

— Oui, je sais …

Je prends les sachets qu'il tient et l'embrasse sur la joue.

— Je vais faire mon possible, promis, essaie de retenir les autres s'ils viennent, d'accord ?

Je lui fais un clin d'œil et ne lui laisse pas le temps de répondre que je disparais à nouveau dans leur chambre.

— Tu as faim ?

Elle hausse les épaules, regardant toujours devant elle.

Je la rejoins après avoir disposé la nourriture devant nous, me servant des sachets pour ne pas en mettre sur le sol malgré les boîtes.

J'ai peut-être un peu exagéré entre les hamburgers, les frites et la pizza. Sans oublier les boissons et les paquets de biscuits, chocolat et autres cochonneries que j'ai demandés à Matthew.

— Sers-toi, Gab.

Je lui souris, espérant qu'elle se laisse tenter avec les odeurs.
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