Plus haut, ce à quoi je faisais référence en disant qu'il n'y a rien derrière la personne, en somme que le « il n'y a rien » se trouve derrière elle, n'est pas à comprendre comme un retournement conceptuel, mais bien comme un retournement existentiel à partir de la manière d'être de la personne centrée sur la personne. Comme je l'ai dit précédemment, pour autant que la saisie du soi centrée sur la personne soit mêlée à l'essence de la personne, dès qu'elle surgit, la négation de la centralisation sur la personne devra signifier l'auto-négation existentielle de l'homme lui-même en tant que personne. Chez l'homme en tant que personne, le passage de la saisie de soi centrée sur la personne à l'ouverture effective du soi en tant que devenir effectif du néant absolu, comme je vais l'aborder par la suite, doit être un retournement existentiel dans l'homme lui-même, une sorte de conversion.