Je savais qu'il était mort. Je le sentais. L'air dans la pièce, cette atmosphère plate, cette absence de vie.
Je suis resté immobile 1mn, debout, à regarder fixement devant moi, l'esprit vide, le coeur battant à tout rompre. Etranges, le manque d'émotion, l'absence de spectaculaire dans la réalité. Quand les choses arrivent pour de vrai, une situation extraordinaire, on n'entend ni musique ni pom-pom-pom-pom! Pas de gros plans. Pas de prises de vue dramatiques. Il ne se passe rien. Rien ne s'arrête, le monde continue à tourner. Pendant que je contemplais le corps encombrant de papa étendu devant la cheminée, la télévision bavardait toujours en fond sonore.