Maintenant la guerre avait transformé Saigon en un amas de bidonvilles urbains ou banlieusards, grouillants des réfugiés de la campagne appauvrie. Les rues étaient pleines de mendiants, de blessés de guerre, de déserteurs. Saigon était devenue une ville souillon, capitale nationale, oui, mais aussi la cible de puissances internationales rivales, un port dans la vaste plaine boueuse du Mékong et le centre politique des espoirs de l'homme blanc en Indochine.