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Citation de enkidu_


Revenons à présent à la forteresse du Penon, bâtie par les Espagnols sur une île en face d’Alger […] cette forteresse était solidement bâtie, et rien n’avait été négligé pour la rendre inattaquable. La vue de ce fort avait suffisamment humilié les habitants d’Alger et leur supplice avait assez duré. Je décidai d’en faire la conquête […] mais il me restait à effectuer le plus important des préparatifs, qui était de l’ordre du spirituel ; je jeûnais donc le jour et je priais la nuit, afin d’implorer Allah de nous accorder la victoire.
[…]
Le vendredi suivant, mes soldats, après avoir imploré le secours d’Allah et s’être résignés au décret du destin, me demandèrent la permission de tenter une escalade la forteresse [...] au moment où nous prîmes possession de la forteresse, on me présenta le responsable des tirs de canon, celui-là même qui avait détruit tant de minarets et tué tant de muezzins lorsque ces derniers appelaient à la prière. Je lui dis alors : « Ô mécréant ! Tu étais bon viseur et tu atteignais tes cibles dès les premiers tirs. Observe maintenant ce qu’est un vrai tir ! »

J’ordonnai de placer ce mécréant dans un canon et de tirer en direction de la mer. J’ordonnai également de couper la tête de ses dix suppléants, tous responsables aussi de tirs en direction de la ville. Quant au reste des soldats, je les fis tous emprisonner.

J’employai ces nouveaux esclaves à réparer les dommages que leurs canons avaient causés à la ville, vaquant à des travaux publics, liés deux à deux par des chaînes de fer. Les esclaves chrétiens achevèrent ainsi toutes les réparations qu’il y avait à faire dans la ville et, bientôt, il ne resta plus que le minaret de la grande mosquée à restaurer. (pp. 189-191)
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