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Citation de kathel


Personne ne remarqua les garçons qui se faufilaient dans l'herbe, pas même Mutt, jusqu'à ce qu'ils soient pratiquement sur les marches. Non que cela eût changé grand-chose, puisqu'il n'y avait pas de loquets pour les arrêter ni personne à portée de voix, de l'autre côté du jhora, en dehors de l'oncle Potty qui, à l'heure qu'il était, devait déjà être ivre, allongé par terre sans bouger, avec l'impression pourtant de tanguer - «Ne fais pas attention, mon petit, disait-il toujours à Sai après une beuverie, ouvrant un seul oeil à la manière d'une chouette, je vais juste m'étendre là un moment et me reposer un peu...»
Ils étaient venus à pied à travers la forêt, vêtus de blousons en cuir achetés au marché noir de Katmandou, de treillis et de foulards, l'uniforme standard du guérillero. L'un d'eux avait un fusil.
Plus tard, on accusa la Chine, le Népal et le Pakistan, mais dans cette partie du monde, comme dans beaucoup d'autres, il y avait assez d'armes en circulation pour fournir un mouvement révolutionnaire de fortune et sans le sou. Ils prenaient ce qui leur tombait sous la main : poignards népalais, haches, couteaux de cuisine, bêches, armes à feu en tout genre.
Ils étaient venus chercher les fusils de chasse du juge.
En dépit de leur mission et de leur tenue, ils n'étaient guère crédibles. Le plus âgé n'avait sans doute pas vingt ans, et au premier aboiement de Mutt ils poussèrent des cris de gamines effarouchées et redescendirent précipitamment les marches pour aller se mettre à couvert derrière les buissons noyés dans la brume. «Elle mord vraiment, mon oncle ? Bon Dieu !» s'écrièrent-ils, frissonnant sous leur camouflage.
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