Ses propos amers sur l'inutilité de ses petits écrits refléteraient- ils, comme c'est souvent le cas, la désillusion éphémère, passagère de l'écrivain quant à la puissance réelle de son art ?
Non, c'était un sentiment profond.Autrement, il n'aurait pas poussé Tchekhov à ce " coup de folie", comme on disait alors, ou à cet exploit plein d'abnégation, comme nous dirions aujourd'hui.Je veux parler du voyage qu'il entreprit à Sakhaline pour étudier la vie quotidienne des bagnards sur cette île.
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