Citation de LiliMatoline
Chapitre 3 :
Anna
«… Je range mon téléphone dans la poche de ma robe de chambre, et retourne dans la cuisine pour me saisir de mon rouleau à pâtisserie. On n’est jamais trop prudent. Je veux bien être gentille, mais pas idiote non plus.
– J’arrive ! clamé-je.
J’ouvre enfin la porte. Et ce que je vois me laisse sans voix. Le beau brun aux yeux étonnamment clairs est… totalement nu, exception faite de l’écharpe qu’il porte autour du cou. Écharpe que j’identifie comme étant celle de… mon bonhomme de neige.
Ce n’est pas possible. Ça ne peut pas être possible.
– Frost ?
L’homme plisse les yeux, manifestement surpris. Bien sûr que ce n’est pas Frost. Il n’y a que dans les films que les bonshommes de neige prennent forme humaine. Mais qu’on m’explique ce que cet apollon fait à poil sur mon paillasson.
Si ça se trouve, c’est une livraison express de la part de Sylvia !
– Qui êtes-vous ?
Alors qu’il ouvre la bouche pour parler, ses lèvres bleues traduisant un possible état d’hypothermie, un morceau de glace se détache subitement de mon toit. Je suis déstabilisée par la surprise, et mes bras réagissent de manière automatique. Mon rouleau à pâtisserie s’abat violemment sur le crâne du pauvre inconnu, qui tombe lourdement sur le sol avec un bruit de pastèque trop mûre.
– Merde.
C’est tout ce que je trouve à dire pour exprimer mon horreur, à cet instant précis.
– Merde, insisté-je, comme si le fait de le répéter tel un mantra pouvait résoudre mon problème.
Sous la lumière incertaine de l’aube, je réalise qu’il a les yeux fermés. Est-ce que je l’ai tué ? J’imagine aussitôt les gros titres des journaux à scandales.
« Après s’être fait larguer par son homme, elle en tue un autre par dépit. »
Non, ça ne va pas le faire.
D’un mouvement de tête, je vérifie que personne ne m’a vue. Certaine d’avoir commis mon délit en toute discrétion, j’attrape les chevilles du type et commence à tirer son corps vers mon salon. Je comprends maintenant pourquoi Dexter est aussi bien bâti. ...»
Anna
«… Je range mon téléphone dans la poche de ma robe de chambre, et retourne dans la cuisine pour me saisir de mon rouleau à pâtisserie. On n’est jamais trop prudent. Je veux bien être gentille, mais pas idiote non plus.
– J’arrive ! clamé-je.
J’ouvre enfin la porte. Et ce que je vois me laisse sans voix. Le beau brun aux yeux étonnamment clairs est… totalement nu, exception faite de l’écharpe qu’il porte autour du cou. Écharpe que j’identifie comme étant celle de… mon bonhomme de neige.
Ce n’est pas possible. Ça ne peut pas être possible.
– Frost ?
L’homme plisse les yeux, manifestement surpris. Bien sûr que ce n’est pas Frost. Il n’y a que dans les films que les bonshommes de neige prennent forme humaine. Mais qu’on m’explique ce que cet apollon fait à poil sur mon paillasson.
Si ça se trouve, c’est une livraison express de la part de Sylvia !
– Qui êtes-vous ?
Alors qu’il ouvre la bouche pour parler, ses lèvres bleues traduisant un possible état d’hypothermie, un morceau de glace se détache subitement de mon toit. Je suis déstabilisée par la surprise, et mes bras réagissent de manière automatique. Mon rouleau à pâtisserie s’abat violemment sur le crâne du pauvre inconnu, qui tombe lourdement sur le sol avec un bruit de pastèque trop mûre.
– Merde.
C’est tout ce que je trouve à dire pour exprimer mon horreur, à cet instant précis.
– Merde, insisté-je, comme si le fait de le répéter tel un mantra pouvait résoudre mon problème.
Sous la lumière incertaine de l’aube, je réalise qu’il a les yeux fermés. Est-ce que je l’ai tué ? J’imagine aussitôt les gros titres des journaux à scandales.
« Après s’être fait larguer par son homme, elle en tue un autre par dépit. »
Non, ça ne va pas le faire.
D’un mouvement de tête, je vérifie que personne ne m’a vue. Certaine d’avoir commis mon délit en toute discrétion, j’attrape les chevilles du type et commence à tirer son corps vers mon salon. Je comprends maintenant pourquoi Dexter est aussi bien bâti. ...»