Dans les faits, depuis la formation de familles recomposées, nous assistons à un bouleversement profond, du moins dans certains pays européens, où l'infidélité se distingue de plus en plus de la loyauté. La méfiance qui surgit au début, qui crée une atmosphère conflictuelle et multiplie les antagonismes et les souffrances, a peu à peu évolué vers une nouvelle forme de confiance. Le divorce par consentement illustre bien cette situation où l'on crée une structure de loyauté pour préserver la bonne entente et la confiance au profit des enfants, tout en reconnaissant que, face aux souffrances dues à l'absence de véritables proximités relationnelles (comme l'amour par exemple ou le désir de l'autre), la fidélité n'est plus un absolu.