Par exemple, les gens avaient perdu la notion de temps. Le simple plaisir de prendre le temps. Tout devait être accessible, tout de suite, de n’importe où, à n’importe quel moment. Fini le plaisir de cuisiner, de partager un bon repas de famille. Fini celui de rechercher une information dans un livre, de se rendre à la bibliothèque. Finis la correspondance écrite et le temps que l’on consacrait à la tournure de nos phrases, au soin que l’on prenait à notre écriture. Pire que l’efficacité, il fallait être efficient. Seul le plaisir immédiat semblait avoir une place dans cette société moderne où tout à chacun était connecté en permanence.