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Citation de Danieljean


La nuit s’étirait. Alice flirtait avec un grand type. Jonas s’était isolé avec sa copine, Martin dormait. Dans le salon, à l’opposé de la cheminée, se trouvait un piano droit. La mère d’Alice en jouait et j’appréciais de pouvoir l’utiliser quand je venais parce que je ne possédais qu’un piano numérique chez mon père. Non pas que je m’en plaigne, cela me permettait de jouer jusqu’à tard, avec le casque, sans le déranger.
L’alcool, la léthargie et la musique accompagnaient cette fin de nuit et comblaient le manque qui m’habitait. J’étais presque bien. Le passé de ma mère, le silence de mon père, perdaient de leur importance.
— On pourrait presque croire que tu lui fais l’amour.
La voix, derrière moi, n’avait rien de moqueur, bien au contraire. Elle fleurait le respect. Elle avait une légère fêlure sur la fin des mots, d’une sensualité inouïe. Pivotant sur mon tabouret, je me tournai vers la fille lovée dans un des fauteuils du salon, me penchai en avant, les bras sur mes cuisses pour mieux la dévisager. Elle se redressa, avança son buste pour discerner elle-même ce que la pénombre de la pièce ne lui permettait pas de percevoir.
— Tu joues toujours ainsi ou bien est-ce parce que tu as bu ? demanda-t-elle. Non, ne dis rien, ajouta-t-elle, laisse-moi penser que tu n’as pas besoin d’alcool pour vivre la musique comme tu la vis
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