L'argent est ce curieux Janus ensorcelé qui m’échappe toujours deux fois , d'une part comme pur réel au sens lacanien, c'est a dire comme ce qui s’avère inélaborable par la conscience, ce qui me heurte et m'échappe puisque, justement, c'est du réel et pas de la vie psychique; d'autre par comme pur fantasme, c'est a dire comme pur simulacre (de l'abondance, de la satiété, de la puissance, de la sécurité, de la volupté) qui se perd et se brise à se réaliser - si l'argent a tant de prix ce n'est pas tant pour tout ce qu'il permet d'acheter réellement que par la puissance fantasmatique
de tout ce qu'il permettrai d'acheter, de vendre, de jouir.