L’Allier
C’est une fantasque, on ne peut s’y fier. Un jour ici, l’autre, là. Pour un peu, elle nous ferait perdre la tête. Pourtant, les gens de la région y tenaient, ils comptaient sur elle. Depuis le Moyen-Âge ils avaient installé des ports tout au long de son lit. Malheureusement pour eux elle en changeait parfois sans crier gare.
C’était par un caprice de rivière. Peut-être en avait-elle assez d’être chargée comme un mulet. On ne lui épargnait rien : elle devait transporter grains, charbon, vin sur des sapinières qui ensuite étaient débitées en bois de chauffage.
Alors, elle prenait ses aises, et changeait de lit…