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Critiques de Laurent Wauquiez (3)
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Europe : il faut tout changer

A sa sortie, huit semaines avant les élections européennes, le dernier livre de Laurent Wauquiez s’est attiré une volée de bois vert. On lui a reproché de nourrir le populisme et de faire le lit de l’extrême-droite. On a dénoncé, au sein même de l’UMP, une œuvre de « posture » plus que de « conviction ». On a opposé à sa soudaine défiance à l’égard de l’Europe les propos consensuels qu’il tenait à l’époque où il avait en charge, dans le gouvernement Fillon, les affaires européennes.



Qui parmi ses détracteurs a lu les 300 pages que le jeune député de Haute-Loire a rédigées de sa propre main – ce qui n’est pas monnaie courante dans le monde politique où le recours à un « nègre » est de rigueur ? Il aurait découvert une analyse avec laquelle on peut ne pas être d’accord mais qui a le mérite d’être nourrie par l’expérience des affaires européennes (dont le jeune ministre est le premier à regretter qu’elle n’ait duré que huit mois) et par des convictions profondément enracinées.

Première conviction : l’Europe est un rêve, mais un rêve perdu. « J’appartiens à cette génération qui ne demandait qu’à croire à l’Europe et qui en grandissant découvre un paysage de ruines » (p. 11). Wauquiez invoque – comme tant d’autres – les mânes de Jean Monet pour rassurer ceux qui imagineraient qu’il veut tourner le dos à l’Europe. Voilà qui marque une distance avec les thèses frontistes – le vice-président de l’UMP est de ceux qui ont le plus fermement clamer leur dégoût du Front national : il ne s’agit pas de tourner le dos à l’Europe mais de remédier à ses défaillances.

Deuxième conviction : renonçant à susciter l’affection des peuples et à encourager de grands projets, l’Europe a sombré dans la technocratie. Laurent Wauquiez a la main lourde et le sens de la formule meurtrière, qui qualifie la Commission européenne de « tapir qui se regarde le nombril » (p. 112) et le Conseil de « tribu des lémuriens » (p. 119). En revanche, il n’a pas tort dans son analyse des causes de cette évolution : c’est le politique qui a abandonné Bruxelles et non le fonctionnaire qui a pris sa place.

Troisième conviction : l’élargissement non maîtrisée de l’U.E. est en grande partie responsable de ses dysfonctionnements. Laurent Wauquiez reproche aux élargissements d’être devenus une fin en soi, une politique à part entière de l’Union,. Par paresse et pour réparer le coupable abandon dans lequel elle avait laissé l’est du continent pendant la Guerre froide, l’Europe a préféré l’élargissement à l’approfondissement. Or, les institutions prévues pour l’Europe des Six ne peuvent plus fonctionner dans une Europe à 28 – voire demain à 32 ou 33. « L’Europe sans fin » pourrait sonner la « fin de l’Europe » (p. 169). Laurent Wauquiez en appelle à un retour à l’Europe des Six. C’est la proposition la plus radicale du livre. Celle qui a suscité le plus de polémique car il a eu l’indélicatesse de proposer d’exclure de ce noyau dur le Luxembourg – dont le futur président du Conseil européen pourrait bien être originaire

Quatrième conviction : sur la scène mondiale, l’Europe est incapable de penser le rapport de forces. L’unité des petits pays européens est pourtant indispensable face aux géants américain, chinois ou indien. Mais Bruxelles doit se départir de l’illusion que les règles qu’elle promeut, au premier rang desquelles le respect de la concurrence, sont sincèrement appliquées par tous. L’Europe s’imagine à tort que le monde est un « pays de Bisounours » pour reprendre une expression qu’affectionne l’ancien ministre. D’où son plaidoyer particulièrement hétérodoxe en faveur d’un protectionnisme européen et d’une véritable politique industrielle digne de ce nom.

Cinquième conviction : les frontières européennes sont devenues des passoires. L’ancien ministre n’y va pas avec le dos de la cuillère dans sa diatribe contre Schengen qu’il juge irréformable. Sa proposition est radicale : il faut en sortir.

Sixième conviction : l’Europe n’a pas à rougir de ses racines. Le maire du Puy, qu’on a vu au premier rang des manifestations contre le mariage pour tous, reproche à l’Europe d’être devenue « un projet hors sol » (p. 271), une « construction sans âme » (p. 275). Le politiquement correct le fait sortir de ses gonds, tel cet agenda publié par la Commission où toutes les fêtes religieuses, musulmanes, juives ou hindoues étaient scrupuleusement mentionnées mais où rien n’était dit sur Noël ou sur Pâques.



C’est une synthèse audacieuse entre Jean Monnet et Philippe Séguin que Laurent Wauquiez nous propose. Issu d’une génération qui a toujours considéré l’Europe comme son horizon d’espérance, il n’entend pas jeter ce rêve aux orties. Mais il en appelle à un « sursaut de lucidité » (p. 17) pour éviter la « molle décadence » (p. 21) dans laquelle l’Europe est en train de s’enfoncer. Le résultat des élections du 25 mai ne lui a pas donné tort.
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Yves Saint Laurent : Les coulisses de la ha..

Depuis le 9 novembre 2019, le Musée des Tissus de Lyon, qui renait joliment de ses cendres, après un passage bien délicat et un Stéphane Bern qui s'est penché sur son cas, célèbre l’un des plus grands créateurs du 20e siècle : Yves Saint Laurent.



Avec cet évènement, le très beau Musée, superbement situé en plein quartier Ainay, renoue avec une politique d’expositions inventive et ambitieuse avec des présentations de travail des créateurs de renom de la haute couture.



L'exposition met en lumière les liens entretenus par le grand couturier avec les fabricants des tissus de la région pendant 40 ans



ON a vraiment l'impression avec le livre comme l'exposition d'être dans les coulisses de la création et on voit parfaitement à quel point YSL s'est inscrit dans son époque .Plus qu'un hommage à la vie et au parcours de YSL ( pour cela, voir le beau film de Jalil Lespert), ce très beau catalogue d' exposition met surtout en avant le tissu- ça tombe bien on est au musée du Tissu- qui apparait ici comme à la base de tout le travail du créateur et déterminent toute la ligne du vêtement à venir.



La diversité des tissus et la douceur des velours se dévoilent de jolie manière : tout le vocabulaire du tissu ( le velours, le facconé, le crepe) y est expliqué, ainsi que les étapes de la création dans son détail avec des schémas, croquis et fiche pour les fournisseurs ( avec un prix du tissu parfois énorme et pourtant on était en Francs à l'époque ).Le catalogue montre bien à quel point l’exposition est avant tout un hommage à la technique et au savoir-faire de toute l'équipe YSL.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La Lutte des classes moyennes

L'animateur de la Droite sociale, un courant de l'UMP qui regroupe une quarantaine de parlementaires, prétend s'attaquer à un "tabou français" : "J'ai voulu écrire ce livre pour donner la parole à ces sans-voix du débat. Car j'en ai la conviction : bien des réponses aux problèmes de la société française sont à chercher du côté des classes moyennes", écrit-il
Lien : http://www.lemonde.fr/livres..
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